Le français suit l’anglais

[en]
We are a group of people who, back in february 2020, held an all-day railroad blockade in so-called Lennoxville, Quebec, on stolen Abenaki land, in solidarity with the Wet’suwet’en land defenders and against the ongoing violence of colonialism. We have recently learned that the criminal accusations that had been laid against us have finally been withdrawn and that our case has been closed.

On the one hand, it brings us joy to avoid the stress and hassle of a criminal trial, and even moreso considering how the Sherbrooke police shamelessly lied to us and broke their own protocols in order to arrest us on that sunny winter day.

On the other hand, however, we find it important to remember and acknowledge that the criminal charges we were facing come from a State (and its whole legal system) that sees nothing wrong with colonial genocide, with murdering and dispossessing indigenous folks, and with destroying life in the name of profit. So-called Canada and so-called Quebec are on stolen native land, and no amount of laws or repression will ever make us see this as fair or acceptable. Our action was one of many others in solidarity with Wet’suwet’en people who have been continuously threatened and harassed by the RCMP and pipeline industry goons.

The funds we had raised for our legal battle will be split evenly between the lawyers who supported us, the Tyendinaga and Hamilton friends who are facing trial for their own solidarity blockades, as well as the Unist’ot’en Camp Legal Fund.

No reconciliation without decolonization.

[fr]
Nous sommes un groupe de personnes qui, en février 2020, ont tenu une journée de blocage ferroviaire à soi-disant Lennoxville, Québec, sur des territoires Abénaquis volés, en solidarité avec les défenseurs et les défenseuses de la terre Wet’suwet’en et contre la violence persistante du colonialisme. Nous avons appris récemment que les accusations criminelles portées contre nous avaient finalement été abandonnées et que notre dossier avait été fermé.

D’un côté, nous accueillons avec joie de ne pas avoir à subir le stress et les tracas d’un procès criminel, et d’autant plus en considérant comment la police de Sherbrooke nous a menti de façon éhontée et a enfreint ses propres protocoles afin de nous arrêter en cette journée ensoleillée d’hiver.

D’autre part, cependant, nous pensons qu’il est important de se souvenir et de reconnaître que les charges criminelles auxquelles nous étions confronté.es viennent d’un État (et son système juridique) qui ne voit rien de mal au génocide colonial, au meurtre et à la dépossession des peuples autochtones, et avec la destruction de la vie au nom du profit. Le soi-disant Canada et le soi-disant Québec sont sur des territoires autochtones volés, et aucune loi ni répression ne nous fera voir cela comme juste ou acceptable. Notre action en était une parmi de nombreuses autres en solidarité avec les Wet’suwet’en qui ont été continuellement menacé.es et harcelé.es par les brutes de la GRC et de l’industrie des pipelines.

Les fonds que nous avions amassés pour notre bataille juridique seront répartis également entre les avocates qui nous ont soutenu.es, les ami.es de Tyendinaga et Hamilton qui font face à des procès pour leurs propres blocages de solidarité, de même qu’au fonds légal du Camp Unist’ot’en.

Pas de réconciliation sans décolonisation.

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